Coupe de robotique des IUT GEII : retour gagnant pour l’IUT de Toulon

Après quatre ans d’absence, l’IUT de Toulon a retrouvé la saveur d’une coupe de France des IUT GEII dont la 20e édition s’est déroulée à Cachan, du 8 au 10 juin 2023. Cette année, les équipes de BUT 1 se sont affrontées autour du suivi de ligne décliné en une quarantaine de challenges (prise de raccourcis, demi-tours…) à réaliser. Arrivée sur la pointe des pieds après une courte préparation, l’équipe toulonnaise coachée par Corinne Reymond a finalement remporté la compétition devant l’IUT de Cherbourg, les champions en titre.

Rencontre avec Chloé Muliva, Lilian Carrière et Guillaume Seimandi :

1. Comment était l’ambiance à Cachan ?

Guillaume  : Il y avait un esprit de compétition mais ça restait quand même bon enfant, la plupart des équipes s’entendaient bien.

Chloé : en général, plus les IUT avaient formé d’équipes, plus ils étaient compétiteurs.

Lilian  : à l’inverse, les « petits » IUT comme nous ou Haguenau, étaient très amicaux. On a passé de bons moments avec eux.

2. Dans quel état d’esprit avez-vous abordé la coupe ?

Chloé : on a eu le robot seulement six semaines avant le concours alors que les autres ont eu six mois pour se préparer. On a mis pas mal de temps à comprendre comment ça marchait et il a fallu régler sur place les petits coefficients qui correspondaient à nos calculs. Au début, on avait l’objectif de ne pas finir dernier et de s’amuser. Vendredi matin, quand les épreuves ont commencé, on a pris du retard parce qu’on n’arrivait pas à bien contrôler le robot. Durant la pause à midi, on a réfléchi au problème, trouvé une solution et validé tous les défis l’après-midi. Là, on a commencé à avoir une grosse avance, on s’est dit : allez, on fonce !

Guillaume  : on est resté cool durant tous les défis quand même, on a pris quelques pauses avec les collègues…

3. Quel est l’intérêt de participer à une telle compétition ?

Chloé : ce qui était intéressant, c‘est que les professeurs n’étaient pas derrière nous. Le but, c’est que ce soient les étudiants qui travaillent et donc on a beaucoup échangé avec d’autres élèves d’IUT sur des problèmes qu’on rencontrait.

Guillaume : on peut comparer les points de vue, de quelle façon chaque IUT voit le GEII, certains ont des codes différents, d’autres ont des SAÉ différentes, des langages de programmation différents… Comme on n’a pas forcément étudié le programme de GEII dans le même ordre, on a structuré notre programme d’une façon qui a étonné les autres. Certains l’ont trouvé plus lisible et facile à utiliser.

Lilian : cette compétition est faite pour que nous mettions en application nos connaissances mais plus on avance, plus les challenges sont compliqués. On voit des choses que l’on n’a pas étudié en cours.

4. Avez-vous le sentiment d’avoir progressé ?

Chloé : ça, il n’y a pas de doutes. On ne dormait que trois heures par nuit, le reste du temps on codait. Parmi les problèmes que nous avons rencontrés, il y avait l’installation d’un système de stabilisation pour la ligne, c’est quelque chose que l’on n’apprend pas avant la 3e année. On s’est lancés dans des math qu’on pensait ne pas être de notre niveau. C’est sûrement la chose la plus compliquée que nous ayons faite.

Lilian  : ça a été l’élément central sur le robot. Une fois qu’on a résolu ce problème, tout est passé.

Guillaume : vu qu’on a relativement bien organisé la mise en place des challenges, plus on avançait plus ça devenait automatique. On faisait au plus rapide en nous adaptant sur ce que nous avions réalisé avant.

5. Qu’est-ce qui vous a le plus marqués durant la compétition ?

Lilian : moi c’est l’Alsace !!!! L’équipe de l’IUT d’Haguenau, franchement, des types en or, incroyables.

Chloé : on leur a emprunté un robot parce qu’on n’en avait pas. C’était leur montage et il y avait des structures sur le robot qui fonctionnaient différemment de ce que nous avions pu voir. On a beaucoup discuté eux et avec leur professeur.

Guillaume : la chaleur, rester dans un gymnase à 40°, ce n’était pas facile…

6. Victoire un peu inattendue, ça vous fait quoi alors ?

Lilian : sur le coup, on avait cinq ou six heures de sommeil. On ne s’est pas rendu compte tout de suite de ce que nous avions réalisé. Une fois dans le train, avec le trophée dans les mains, on était plus joyeux.

Chloé : on espère que l’IUT pourra y participer les prochaines années, on ne pensait pas pouvoir gagner parce qu’on est un « petit » IUT à côté de Paris-Saclay, Cherbourg ou Cachan. On n’a pas les mêmes moyens. C’est vraiment un événement qui nous a fait gagner en connaissances. Et puis on s’entend bien maintenant tous les trois. Avant, on ne se connaissait pas plus que ça.